On a tous régulièrement la tête penchée sur notre portable à de (trop) nombreux moments dans la journée et beaucoup d’entre nous travaillent également à l’aide d’un ordinateur. On ne peut dénier qu’à ce jour, le digital s’est immiscé dans nos mains, dans nos yeux, dans notre tête. On s’aperçoit que des géants, principalement américains, ont su émergés et prendre une longueur d’avance et découragent de nombreux entrepreneurs de se lancer dans cette compétition en se contentant de suivre le mouvement. En devenant acteur ou spectateur des réseaux sociaux, en étant le client d’un service recommandé par facebook ou encore l’acheteur compulsif de boutiques de vente en masse, on prend part au succès des géants de la tech. En déconnectant son cerveau pour regarder une infinité de vidéos, on se laisse petit à petit entrainer dans une spirale destructrice de la perte d’attention et de la perte de connection au monde réel. Le digital semble scinder la civilisation en deux parts complètement inégales : ceux qui en tirent le meilleur profit et ceux qui alimentent la réussite des premiers.
On peut bien sûr évoquer les centaines de milliards de dollars qui s’échangent autours du marché du digital et qui s’acheminent tôt ou tard vers les caisses des quelques oncles Picsou de la Silicon Valley. Le système mis en place par des Marc Zuckerberg (Facebook) ou autres Sergey Brin et Larry Page (Google) nous apparait comme immuable. Dans de telles conditions, peut-on réellement tirer notre épingle du jeu ?
On peut aller encore plus loin pour dépeindre la fatalité qui s’impose avec le digital en ajoutant l’intelligence artificielle générative. D’un côté, elle permet un volume de création pouvant croitre de manière exponentielle, mais d’un autre côté, elle nivelle la manière de créer et empêche la singularité de s’exprimer. Une production en masse qui s’accompagne d’une standardisation de la création, voilà bien l’idée maitresse qui pourrait décrire le digital. Un nouveau monde qui se construit et dans lequel l’être humain a du mal à prendre sa place sans aliéner son temps et ses capacités. Pourtant, on ne peut nier les avancées en la matière dans le domaine médical et l’identification précoce des cancers du sein en est un bon exemple. Ce n’est d’ailleurs pas l’oeuvre des géants, mais bien de petites entreprises qui ont choisi de se focaliser sur un problème de santé et d’utiliser la technologie à bon escient pour sauver des vies. Si la technologie digitale peut faire peur, elle est également la pierre angulaire d’un mouvement qui mène l’Homme depuis des millénaires maintenant : le progrès. Il serait farfelu de croire qu’on puisse s’abstraire de ce mouvement. On aura toujours cette envie irrépressible de faciliter notre quotidien et d’améliorer notre condition.
Les GAFAM se retrouvent souvent au coeur de polémiques financières quant à leur facilité à contourner les règlementations fiscales. Quand bien même la cour de justice de l’Union européenne imposerait quelques centaines de millions d’euros d’amende à un Facebook pour non respect de la vie privée ou à un Amazon pour évasion fiscale, les moyens dont disposent les grands sont quasi illimités et démontrent l’ironie de la situation dans laquelle le développement de la technologie nous a placés. D’un côté, en tant que consommateur, on engraisse le système sous le motif de faire des économies sur l’habillement par exemple, pour finalement mieux pouvoir nourrir ce même système en souscrivant à un abonnement à Netflix. D’un autre côté, en tant qu’utilisateur de la vie à la française, on se plaint facilement de la perte d’humanité des entreprises ou des services publiques. Le monde digital permet cette schizophrénie, mais ne propose pas d’alternative. Ayant affaire à des acteurs étrangers, le législateur se trouve bien en peine pour réguler et favoriser une situation d’équilibre. Il n’a tout simplement pas les outils juridiques pour empêcher la monopolisation des géants et même si les amendes pleuvent sur les GAFAM, il existera toujours une zone grise autour du digital.
Maintenant, quand on parle de digital, on parle assez souvent des applications populaires, mais on sous-estime trop souvent le matériel sur lequel elles tournent. Les serveurs, les microprocesseurs ou encore les réseaux de fibre optique constituent l’infrastructure indispensable aux acteurs du web. Alors que l’on peut multiplier le nombre d’opérations effectuées par une machine vers un nombre tendant vers l’infini, nous sommes loin de pouvoir développer la limite physique qui se porte sur le silicium ou les autres composants de nos ordinateurs. Les plus grands fabricants de microprocesseurs tels qu’Intel ou TSMC (Taïwan) le savent bien et se démènent déjà pour protéger leurs sources d’approvisionnement. La cartographie des resources naturelles nécessaires laisse encore apparaitre les inégalités entre les pays et cela conforte l’idée d’une bataille de l’approvisionnement. S’agissant du matériel, le digital dessine aujourd’hui les contours d’une opposition entre les deux blocs américains/chinois, chacun luttant pour réduire sa dépendance à l’autre. Est-ce que l’Europe pourra prendre sa propre direction ? Fortement en retard dans le développement des brevets et de l’innovation, aura-t-elle la capacité de combattre sur un terrain où elle excelle en étendant l’influence de son arsenal législatif ?
6h50, c’est l’heure moyenne à laquelle les Français se lève en 2023. Ceux qui se lèvent tôt le savent. Le matin est un instant de calme avant la tempête pendant lequel on peut profiter de l’énergie des premiers rayons de soleil et engager son esprit vers la voie de la créativité. 5h50 symbolise l’heure dont vous profiter avant tout le monde pour accomplir vos projets. Le digital étant omniprésent, il est peu probable de pouvoir évoluer dans ce monde en faisant abstraction des leviers offerts par cet outil. Le premier instrument d’une stratégie efficace est une information éclairée. Jours après jours, 5h50 vous livre une information relative au monde du digital. D’Elon Musk à Marc Zuckerberg, en passant par la DGCCRF, 5h50 vous livre les dernières informations des acteurs du digital. Vous abonner à 5h50, c’est garder une oreille attentive et obtenir de nouveaux points de vue.